Moscou publie une liste noire de dirigeants occidentaux jugés "russophobes" 

Moscou publie une liste noire de dirigeants occidentaux jugés "russophobes"

Le Kremlin a diffusé, fin juillet, une nouvelle liste de personnalités politiques occidentales accusées d’adopter un discours "russophobe". En tête de ce document figure la cheffe de la diplomatie européenne, l’Estonienne Kaja Kallas, qualifiée de la plus virulente. Emmanuel Macron y est également cité, bien que plus bas dans le classement, en raison de plusieurs déclarations perçues comme hostiles par Moscou.

Le ministère russe des Affaires étrangères reproche notamment au président français d’avoir qualifié la Russie de "menace existentielle pour les Européens", dans un entretien accordé à La Dépêche du Midi en février 2025. Ce propos avait été repris lors d’un discours à la nation, dans lequel Macron appelait l’Europe à se préparer à se défendre, jugeant la guerre en Ukraine comme un "conflit mondial".

En réaction, Vladimir Poutine a évoqué sans le nommer Emmanuel Macron, l’associant à une nostalgie napoléonienne et rappelant l’échec militaire français de 1812.

Outre Macron, le président italien Sergio Mattarella a également été cité pour avoir comparé l’agression russe en Ukraine aux conquêtes du Troisième Reich. L’Italie a immédiatement réagi en convoquant l’ambassadeur russe à Rome, tandis que la classe politique italienne, majorité comme opposition, a manifesté son soutien unanime à Mattarella.

La liste russe mentionne des dirigeants de 13 pays ainsi que des représentants de l’UE et de l’OTAN. Moscou y dénonce ce qu’elle considère comme un "langage de haine" à son encontre, dans un contexte de tensions diplomatiques persistantes depuis l'invasion de l’Ukraine.